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Rêveries pour un début d’après-midi d’été

14h30, comme tous les samedis, un petit groupe de médiathécaires s’apprête à partir pour la Maison Du Projet du Chaperon Vert.

C’est la Bibliothèque Hors Les Murs, qui propose aux habitantes et habitants du quartier une sélection de documents, des jeux, des ateliers créatifs et, parfois, des spectacles.

L’équipe – Adèle, Félix, Léa et Silvia –  peaufine le choix des documents, complète les boîtes de feutres, vérifie scotchs et ciseaux.

Il est temps d’aller chercher la voiture du pôle culture pour charger le matériel et prendre le chemin du Chaperon Vert.

Mais voilà qu’à la faveur de la chaleur de l’été une langueur nous gagne : une envie de sieste ralentit notre entrain.

Est-ce la fatigue cumulée durant la semaine ? Sommes-nous victime du manque de sommeil chronique qui guette 20% des Français ?

Ou est-ce autre chose qui nous invite à ralentir ?

Toujours est-il que quand la voiture est là et que nous commençons à charger notre matériel, cela ne fait qu’accroître notre rêverie d’un ailleurs où arrêter le temps

et nous poser.

Parmi nous il y en a qui se contenteraient d’un hamac suspendu entre deux belles branches d’un grand arbre, pourquoi pas le Paulonia au milieu du Jardin des rêves, à côté

de la Maison Du Projet.

Mais d’autres échafaudent des plans plus hardis : subtiliser les transats sur la terrasse de la section adulte et prendre la poudre d’escampette, suivre les cris des mouettes

jusqu’au grondement de l’Océan.

Après tout, nous avons aussi un petit barnum pour nous abriter du soleil.

Nous sommes prêts au camping sauvage, hors des routes fréquentées.

Peut-être aurons-nous la chance de trouver une cabane, à hauteur d’oiseaux, dans un arbre, ou flottant comme un radeau au milieu d’un lac tranquille.

Il serait doux de se faire bercer par le courant, mais il faudra renoncer aux embruns maritimes. On hésite.

On voit bien que certains ont le pied marin, tandis que d’autres ont déjà expérimenté les petits sommes dans la fraîcheur montagnarde.

Fraicheur d’herbes humides, foin séché, ou grains de sable chaud ?

Embruns salés ou clapotis d’eau douce ?

Chant de cigales ou silence à peine troublé par le souffle d’une brise ?

Temps suspendu aux rêveries de sieste.

Envie de ralentir, d’étirer l’instant : nous retardons le départ en laissant courir le regard sur notre matériel mais…, ça y est, nous sommes prêts.

L’équipe démarre vers le Chaperon Vert, en route pour la Bibliothèque Hors Les Murs. 

Dans le coffre nous emportons « Le livre des cabanes ».

Qui sait ? Il pourrait nous être utile …