En lien avec le soixantième anniversaire des évènements du 17 octobre 1961, la municipalité programme le 3 décembre le spectacle Les Disparus par la compagnie NoMaD à l’espace Jean Vilar.
Monté et joué une première fois en 2011 pour le 50e anniversaire des événements, le ballet chorégraphique de Mehdi Slimani tisse le lien entre une génération en passe de s’éteindre, et son héritière, promesse d’un avenir délivré des non-dits, apaisé.
« J’ai souhaité rendre vie, le temps d’un spectacle, aux disparus d’octobre 1961, victime d’une barbarie amnésique ; pour la mémoire… contre l’oubli… leur prêter un corps, pour l’intimité d’une danse, pour une dignité retrouvée. » Mehdi Slimani.
Associant danse, slam, et vidéo, c’est plein de fraicheur, d’humour et d’émotion que le chorégraphe se lance dans ce travail de mémoire, loin des partis pris ou positions revanchardes.
Composés par dix danseur·se·s, les personnages se croisent, et provoquent le destin, à la façon de notes de musique, composant une tragique partition. La chorégraphie prend des airs de «manifestation dansée». Couvre-feu, mobilisation, les pas de danse s’enchainent et évoquent ces pages sombres de l’histoire. Les corps, eux, se contractent et se tendent, se rassemblent et se révoltent.
À l’occasion de ce soixantième anniversaire, la Cie No MaD construit actuellement un projet en collaboration avec différentes municipalités, bâtissant avec Les Disparus un temps fort de mémoire et de danse, au sein des territoires et des populations, des rencontres, des débats, des projections…
L'espace Jean Vilar est heureux à son tour d'allumer les projecteurs de sa grande scène sur ces «Disparus».
Commentaires
Enregistrer un commentaire