Le projet confiné de l'atelier de conteuses et conteurs amateurs de la médiathèque se concrétise ! Onze contes disponibles en ligne, adaptations de récits de tous pays, ou créations originales, avec une qualité d'interprétation et une mise en sons remarquables.
Dans son jardin, une vieille fermière a ramassé des haricots... Ainsi commence la premier des onze contes racontés et enregistrés par l'atelier des conteuses et conteurs amateurs de la médiathèque Louis Pergaud. Un voyage audio autour du monde peuplé d'un brin de paille s'échappant du feu, d'un inuit fraternisant avec un ours polaire sur la banquise fondante, ou encore d'un âne auteur du premier pet sur la lune...
« A quoi ça sert tous nos contes si on ne peut pas les dire à quelqu'un ?» L'animatrice de l'atelier qu'elle co-pilote depuis 5 ans, nous raconte la genèse de ce projet, lorsque, après deux confinements quasi successifs et l'annulation de toutes les veillées contes depuis près d'un an, il s'est avéré vital de renouer le lien entre les membres de l'atelier (une quinzaine en moyenne) et retrouver un public d'auditeurs.
« Le but était avant tout de se faire plaisir ». Direction le studio d'enregistrement arcueillais de Bruno Desmouillières, pour un hiver 2021 studieux et microphonique ! Il a fallu sélectionner les histoires à conter (facile pour les anciens, plus dur pour les novices), puiser dans le répertoire des contes traditionnels, certains issus des peuples premiers, et des quatre coins du monde, valoriser le fond de la médiathèque Louis Pergaud, ou pourquoi pas, comme l'ont fait deux conteurs, inventer son propre récit.
« Nous sommes vraiment très heureux du résultat », s'enthousiasme à raison l'animatrice de l'atelier, qui souhaite à cet enregistrement une « belle visibilité extérieure ». Elle-même s'est prise au jeu en adaptant un conte des frères Grimm à la «sauce» italienne, pays de ses origines.
Engouement pour le conte
Il faut dire que ces onze histoires, autour de 5 minutes chacune en moyenne, ont été enregistrées avec beaucoup de soin. On jurerait que ces conteuses et conteurs de talent nous les racontent en vrai dans le creux de l'oreille, tellement leur respiration est proche et leur timbre chaud et précis. L'arrangement musical est aussi très pertinent et primesautier. Ce sont les cordes du violon où sautillent les doigts de Rosalie Hartog (une habituée des veillées à la médiathèque) qu'on entend. On retrouve aussi dans les Pergocontes toutes les traits caractéristiques des contes depuis les millénaires : les objets qui s'animent, l’anthropomorphisme, les attitudes et sentiments exorcisés (la ruse, la malice, le courage, la dévoration, les peurs...), et la forte présence de la symbolique. « La symbolique fait du bien », comme le rappelle l'animatrice de l'atelier. Durant cette année difficile qui vient de s'écouler, avec les fermeture des lieux culturels et les confinements à répétition, c'est en partie pour cela que le conte a bénéficié dans la période d'une visibilité et d'un engouement particuliers. Il fallait aussi occuper les enfants. De nombreux conteurs ont utilisé les canaux numériques pour perpétuer leur art du récit.
Rien ne remplace l'interaction avec le public comme en témoignent les veillées conte de la médiathèque Louis Pergaud qui on l'espère pourront reprendre très vite.
N'empêche les Pergocontes, oui ça fait du bien. Premier volume d'une longue série ?
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Les Pergocontes
A découvrir en écoute libre : ICI
Interprétation originale par l'Atelier des conteuses et conteurs d'Arcueil.
Photos, Silvia Galli.
Musique, Rosalie Hartog.
Prise de son, Bruno Desmouillières.
Artwork, MLP.
Tous droits réservés 2021, Médiathèque Louis Pergaud. Ville d'Arcueil.
Merci pour cette belle présentation !
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